Concours de meutes de chasse
Les concours AFACCC
C'est février mais soleil inonde tout. La foule est là, la foule est là, mais le silence ne la voit pas. Tapage ! L'assemblée est animée, elle marche, arpente et comble le chapiteau blanc. Les haut-parleurs crachotent tantôt un commentaire, tantôt une direction, et souvent une musique à chasser.
Nous sommes le 4 février 2007 et le soleil emplit la Colline : capitale du chien courant pour un jour. 2 000 dégustateurs venus de là autour, des départements voisins, et d'ailleurs. On parle, on se cause, on raconte, on chante. On boit le lâcher, on savoure le rapprocher, ils sentent le gros noir , on renifle son mouchoir, ils hument les vapeurs du capucin. La menée éclate ; fanfare ! La fête prend tout le monde dans ses bras.
A midi, devant les juges au gilet fluo,les courants sont en expo . Près des écriteaux, on se repose. Lumière. Les bancs, les rebords, les escaliers, les rochers posés là, sont tous habités. Du grand alambic, on défourne patates brûlantes et saucisses fumées. Le fromage fondu coule par-dessus. On encaisse les euros, on mange, on respire, on arrose. C'est bon, c'est chaud!
Regarde-les passer : ceux-là tous en vert, ceux-ci chapeaux noirs, casquettes rouges, gros souliers, bras dessus, bras dessous, guêtres câblées, main dans la main, téléphone sur la tempe… Une voisine me regarde… Les sourires inondent le monde. La belle blonde compte les tickets-repas. Cliquetis d'un verre qui se crashe. Ma voisine me regarde…
Déesse de la traque, ton visage est divin.
Sous les voûtes libertines,
Trompes et collines
Nous feront toujours du bien.