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Percée du Vin Jaune 2008

VINCELLES et Ste AGNES ont accueilli les quelques 12500 dégustateurs ce samedi 2 février.

C’est d’abord une peur bleue qui a fait trembler les organisateurs et les bénévoles qui ont bien failli trinquer. Vers 2 heures du matin, une petite dizaine de cm de neige avait tout noyé. La température encore clémente a tout nettoyé pour la fin de la matinée. A la bonne vôtre !

 

Chose surprenante on ne se rend pas à la percée par ses propres moyens. On prend la navette : bus affrété spécialement au départ de Lons le Saunier par exemple. Les bus séparés de quelques minutes avalent les Perceurs à Lons pour les vomir à St Agnès. C’est amusant parce que déjà là dans les autocars la bonne humeur est de mise. Tu ne peux pas faire la gueule, c’est impossible. Il n’y a que sourires, gaieté, et bonheur je crois.

 

Passées les formalités financières, (il faut bien que tout le monde vive) le canard (sucre trempé dans l’eau de vie) du Foyer Rural de Château-Chalon te fait oublier ton déjeuner et tu peux te livrer à toutes les excentricités gastronomiques possibles. Le comté, les cerneaux de noix, la cancoillote, la saucisse de Morteau, le jambon cru, fumé, la raclette, le Mont d’or, développent des explosions d’odeurs qui te tirent vers les caves improvisées dans les sous-sols des maisons. Et là tu te rends compte ce que sont les vins du Jura, un bouquet dont chacun est une fleur. Le vin fleurit dans ta bouche ; Dieu que c’est bon !

 

Dionysos et Bacchus rigolent à leur fenêtre. Ils trouvent à Vincelles et à Ste Agnès tous leurs dévergondages. Les vins font éclater les tambours de la batmacadam, la route en vibre (je l’ai sentie). Les flûtes, trombones, trompettes et clarinettes jouissent toutes seules et mettent en branle les esprits orgiaques. La vague de gaieté emporte le monde, qui n’y voit rien, vers le chant, la manie de la danse, et la distraction frénétique. Beau à voir.

 

 

Maintenant c’est toi Bacchus que je vais chanter

Et avec toi les jeunes plants des forêts

Ainsi que le rejeton de  la vigne lent à croître.

Viens ô Dieu du pressoir,

Ici tout est rempli de tes présents ;

En ton honneur, chargé des pampres de l’automne,

Le verger est paré de fruits brillants comme des fleurs,

Et la vendange écume

Dans les cuves pleines jusqu’aux bords.

Viens à moi ô Dieu du pressoir

Et dépouillant du cothurne tes jambes mises à nu

Trempe-les avec moi dans le vin doux. »

 

Poème de Virgile qui s’adresse à Bacchus.

 

Vins d’Arbois ! Plus on en boit, plus on va droit.

Vins du Jura ! Délivrez-nous de tout souci.

Oh oui !



02/02/2008
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